Le projet
Faire une séparation dans une chambre pour créer un coin d’intimité, sans cloisonner.
Après discussions en famille l’idée d’une étagère s’est imposée. C’est une chambre sous pente, fixer un rideau par exemple n’aurait pas été esthétique.
J’ai pu réaliser ce dessin 3D.
Je fais toujours un plan,
et le plus réaliste possible pour être sûr qu’il n’y ait pas de malentendu,
ne pas s’engager dans quelque chose que l’on regretterait.
Bois ou carton ?
Je fais faire un devis bois :
- pour un découpage intégral
- avec de l’aggloméré brut à 16mm d’épaisseur (l’aggloméré ce n’est pas trop cher par rapport à du contre-plaqué par exemple, ou du 3-plis)
- avec un pré-perçage pour pouvoir faire un montage avec chevilles en bois (c’est invisible et très simple à monter)
Montant : 406 € beaucoup trop cher !!!
Ce sera du carton donc, du carton de récupération, le but étant de minimiser le coût et de recycler.
Du carton
Il m’en faut beaucoup, avec une qualité et une épaisseur homogène.
Je fais le tour des magasins de cycles, les cartons à vélos sont grands et n’ont pas trop souffert.
Je fais un découpage assez précis grâce aux ondulations du carton qui font une sorte de trame sur laquelle on peut se baser pour avoir des coupes bien parallèles.
… et du médium
Le carton ne va pas se suffire à lui-même.
C’est un matériau intéressant pour la construction grâce à sa rigidité, par contre il ne résiste pas à la pliure : embêtant pour une étagère.
Le médium est souple mais ne fait pas de pliure.
Le principe va être de coller les 2 ensembles.
Le principe de montage
Un collage en « sandwich » du médium entre 2 cartons.
On devine qu’un tel montage s’il résiste bien à la charge verticale, nécessitera un contreventement. Comme on le voit sur les simulations du projet, certaines cases vont recevoir un fond, elles ne seront donc pas traversantes. Ce sont ces fonds qui agiront en tant que contreventements.
Je fais découper des lames de médium de 10 cm de largeur (épaisseur : 3mm).
Pourquoi pas du medium sur toute la largeur ?
- par soucis d’économie (30% à peu près),
- permet de réduire la surface à coller. La colle chaude se solidifie au bout de quelques secondes, il faut donc agir vite ; en réduisant la surface il y a moins de stress au moment d’ajuster le contact, on peut presser efficacement, bref c’est mieux fait,
- accessoirement, cela facilite le travail à deux : un pistolet chacun, c’est sympa.
Pour les montants, je colle en fonction du plan en prenant soin de laisser un espace de 3 mm entre 2 cartons pour que le plateau puisse venir s’insérer.
La première tranche verticale est faite. On distingue en bas sur la deuxième case, il y a un fond pour assurer le contreventement dont je parlais plus haut.
Deuxième tranche : un avantage du carton c’est la légèreté. On peut manipuler la construction très facilement. Le médium rajoute un peu de poids, mais avec du 3 mm ça reste modéré.
Le montage est très rapide même s’il faut répéter le geste avant de coller. Il faut s’assurer que tout s’emboîte bien, qu’il n’y aura pas de surprise.
On met la colle d’abord au niveau des fentes et on assemble. Mais pour la solidité il faut ensuite passer toutes les arêtes au pistolet à colle. C’est le collage global qui donne la rigidité à l’ensemble.
Enfin je termine en posant le haut et le bas.
Je suis déjà rassuré, l’étagère est très stable et me paraît bien solide. Je peux la manipuler seul, la faire glisser sur le sol et même la soulever pour la mettre en hauteur.
Si l’ensemble paraît homogène il y a du rapiéçage par endroit. Le carton permet cela.
Habillage au papier kraft
Comme pour tout ce que je fais en carton, j’ai pris l’habitude de recouvrir de papier kraft avec de la colle à tapisserie :
- cela offre une finition propre, homogène et naturelle
- j’évite la peinture
- permet de cacher un peu les défauts du carton, les découpes ne sont pas toujours parfaites avec du carton de récupération
- contribue à la solidité de l’ensemble
- j’aime bien faire ça
J’ai choisi un kraft blanc : compter une vingtaine d’euros de papier, bien qu’on puisse trouver moins cher.
On entrevoit la galère : c’est une succession de croisillons d’arêtes et d’angles.
Même si ce travail est plaisant, cela nous a pris beaucoup de temps, disons une quinzaine d’heures pour donner un ordre d’idées, au moins autant de temps que la construction.
Je fabrique rapidement un pied pour le meuble.
Et voilà …
Le produit final !
Et maintenant dans la chambre, avec les tiroirs en tissus achetés dans un célèbre magasin de bricolage.
Pour tout dire, on avait repéré ces boîtes avant de commencer et toutes les dimensions ont été calculées en fonction.
… et merci d’avance pour vos commentaires !
Quel talent ! Cela montre qu’avec un peu d’organisation, de précision, on peut arriver à créér. Le tuto est hyper clair, ça donne envie de se lancer. Merci d’avoir partager.
et merci pour le commentaire !